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Voyage en Arménie 2008 Jermouk 12 juillet

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Samedi 12 juillet

Le temps est couvert mais très vite les nuages sont balayés par un vent d’est. Nos amis nous emmènent au bord du lac, dans un camping où l’ambiance est déjà présente par la musique et les braséros attendant les grillades. Des gens arrivent et s’installent pour un week-end estival. Le temps est parait-il meilleur depuis le début de semaine seulement, c'est-à-dire notre arrivée. Nous buvons un café en attendant que le catamaran arrive. La sono diffuse une chanson d’Aznavour !

 

Bientôt, le catamaran accoste et nous y montons tous. Le maître à bord est coiffé d’un chapeau de paille et porte un tee-shirt marqué « England ». Un matelot, plus jeune l’accompagne. Ils sont tous deux cuits par le soleil.

 

 Le capitaine nous donne des informations sur le lac Sevan, qui presque fait trois fois la superficie du lac Léman : altitude plus de 1900 mètres, 75 kms de long, 56 kms au plus large, 6 kms au plus étroit et profondeur maximum 86 mètres. Le vent est propice pour naviguer et nous nous éloignons du bord.

Sur notre gauche, au sommet de la presqu’île, les deux églises du monastère de Sevanavank. Plus bas au bord du lac, se trouve la datcha des présidents de l'époque de l'URSS. Nous revenons au point de départ et nos matelots que nous remercions vivement, refusent tout pourboire et nous souhaitent un bon voyage.

 

Nous déjeunons chez Merh où la cuisine tenue par Nara sa maman, est parfaite.

 

Partie de nardi (backgammon) avec Kevork, le papa de Merh. 

 Départ pour Jermouk en début d’après-midi. Il fait chaud. Nous longeons le lac sur près de 50 kms. Pas de détours à Gavar comme il était prévu car nous ne voulons pas arriver trop tard à Jermouk où nous devons trouver un hôtel. Gavar est une petite ville où se trouve un hôpital qui a besoin d'être restructuré, l’état des lieux étant franchement lamentable. Mon ami Antoine qui fait partie de l’A.M.D y est venu deux fois en mission. C’est loin d’être terminé car les besoins sont immenses.

Que ce soit en ville ou sur la route, le nombre de statues est impressionnant.

 

 

 

 

 

 

 

 

De très beaux champs couverts de fleurs de toutes couleurs bordent la route où on rencontre quelquefois des vaches tranquillement installées sur la chaussée ! Ce qui frappe aussi est le nombre de bâtiments en ruines ou inachevés, des carcasses de voitures.

Nous passons à Martuni puis quittons le lac, descendons vers le sud pour traverser Eghegnadzor où nous ferons étape au retour. Nous demandons la route dans cette ville et chaque fois que les gens apprennent que nous sommes de France, ils sont un peu ébahis de nous entendre parler en arménien et sont fiers de nous renseigner.

 

Nous montons le col de Selim (2410 mètres) dans un paysage désertique. La route est bonne, le trafic calme. Nous dépassons des camions poussifs mais quelquefois une grosse voiture nous double même si c’est dans un virage. Une voiture dans l’autre sens ? On se range et ça passe…

 

 

 

 

La descente vers Shatin est assez longue dans un paysage ressemblant aux canyons du Colorado, selon Tristan qui y est allé l’an dernier.

 

Après la traversée d'Eghegnadzor où nous devons faire étape au retour, nous faisons un arrêt pour visiter l'église de Vayk, d'aspect récent. Derrière, il y a un magnifique jardin et une roseraie superbe.

 

Plus loin, contraste saisissant, au bord de la route qui surplombe la rivière Arpa. Un à-pic où sont déversés des détritus défigurent la beauté sauvage des lieux. Spectacle désolant qui me fait faire un jeu de mots : « Arp » en arménien veut dire « détritus » et « arpaman » « poubelle » ! On dirait que cette rivière a mal choisi son nom.

Nous voici à la bifurcation de gauche, indiquant « Jermouk ». Il nous reste 23 kms pour y arriver. La route sinueuse monte à travers des plateaux sans arbre mais verdoyants. Nous accédons à la station thermale par un pont où trône une statue.

Nous trouvons à loger à la pension « Ev'mary » indiquée dans notre « Guide Evasion ». C’est assez modeste mais faute de mieux… Nous aurons deux chambres pour environ 20 euros. C’est spacieux, un peu triste d’aspect. Dans le hall à l’étage, il y a deux PC mais il semble que cela reste décoratif !

A l’arrière, le décor est plutôt surprenant…

 

Après installation des bagages, nous allons visiter la station. Il y a des jardins, des allées et un cours d’eau qui doit probablement rejoindre l’Arpa bien plus loin dans la vallée.

 

Les sources chaudes se trouvent à droite sous une colonnade. Chaque robinet débite une eau allant de 30° à 53°. Le goût est un peu sulfureux. Les gens boivent ou se lavent les mains et/ou le visage.

En contrebas, les marchands proposent des fleurs séchées, des aromates, des graines et petites poteries particulières avec un bec pour boire l’eau de source. Sur mon achat de deux pots, un seul arrivera intact en France. Un conseil : bien emballer tout ce qui craint la casse ! Pour ma part ce fut insuffisant…

Sur la place principale des thermes, trône l’hôtel quatre étoiles, « Armenia » devant lequel les grosses voitures et les 4X4 ne manquent pas.

Comme partout, on trouve des statues.

 

En arrivant, nous avions aperçu une petite église, près de la route. Nous prenons la voiture pour y aller. C'est une construction récente et sobre. Rituel des cierges. Le gardien nous met de la musique sur une sono et nous entendons une voix féminine superbe.

 

Le soleil va bientôt se coucher, la température baisse d’autant plus que le vent d’est souffle sans cesse.

Nous dégustons des glaces et c’est tout, car le repas chez Merh fut très copieux.

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021